Demi Vollering critiquée après ses commentaires post-Omloop sur ses rivales : “C’est ridicule… Si Tadej Pogačar disait ça, tout le monde lui dirait d’arrêter de faire des histoires”
La célèbre cycliste néerlandaise Demi Vollering se retrouve au cœur d’une vive polémique après ses déclarations faites à l’issue de l’Omloop Het Nieuwsblad. Dans cette course d’ouverture de la saison des classiques, Vollering a exprimé sa frustration quant au manque de coopération de ses rivales lors de la poursuite, des propos qui ont déclenché une vague de réactions dans le monde du cyclisme.
Une frustration affichée
Demi Vollering, leader de l’équipe SD Worx, n’a pas mâché ses mots après la course. Elle a reproché à certaines de ses anciennes coéquipières d’avoir reçu des consignes de ne pas collaborer dans la chasse pour rattraper l’échappée. « Je leur ai demandé si elles ne voulaient pas rouler, et elles m’ont répondu : ‘Non, on n’a pas le droit, ce sont les consignes de la voiture’ », a-t-elle confié. Cette situation a laissé Vollering désemparée, estimant qu’un tel manque de coopération avait nui aux chances du peloton de revenir sur les fuyardes.
Des critiques cinglantes
Ces commentaires n’ont pas tardé à susciter des réactions, certains observateurs jugeant les propos de Vollering inappropriés. L’un d’eux a comparé cette situation à ce qui se passerait si Tadej Pogačar, double vainqueur du Tour de France, tenait de tels propos. « C’est ridicule… Si Tadej Pogačar disait ça, tout le monde lui dirait d’arrêter de faire des histoires », a affirmé un analyste. Cette comparaison a mis en lumière les différences perçues dans la manière dont les plaintes des coureurs et des coureuses sont accueillies.
Un contexte stratégique tendu
L’Omloop Het Nieuwsblad est souvent une course tactique où les alliances et les stratégies d’équipe jouent un rôle clé. Lors de cette édition, une échappée a réussi à s’imposer tandis que le peloton des favorites, dont Vollering faisait partie, peinait à s’organiser pour la poursuite. Cette désorganisation a mené à la frustration de la Néerlandaise, qui espérait un effort collectif plus soutenu.
Cependant, certains experts estiment que ces situations font partie intégrante de la dynamique du cyclisme professionnel. Les équipes adoptent souvent des stratégies défensives pour préserver leurs chances avec des coureuses placées à l’avant, et les consignes données par les directeurs sportifs font partie du jeu.
Un regard tourné vers l’avenir
Malgré la controverse, Demi Vollering a tenté de relativiser après la course, affirmant qu’il était important de tirer des leçons de cette expérience. « On ne peut pas tout gagner. Il n’y a pas de raison de paniquer. Nous allons analyser ce qui s’est passé et revenir plus fortes », a-t-elle déclaré.
Cette déclaration montre la volonté de Vollering de garder la tête froide malgré la déception. Alors que la saison des classiques ne fait que commencer, la Néerlandaise aura l’occasion de prouver une fois de plus son talent et sa détermination dans les prochaines courses.
Un débat ouvert
La polémique autour des propos de Demi Vollering soulève une question plus large sur les attentes et les réactions face aux déclarations des athlètes, hommes ou femmes. Si la comparaison avec Pogačar a fait réagir, elle met également en lumière les différences de traitement médiatique et les pressions auxquelles les coureuses peuvent être confrontées.
Le monde du cyclisme suivra avec attention les prochaines performances de Vollering, mais aussi la manière dont elle gérera cette attention accrue. Une chose est sûre : cette saison s’annonce aussi passionnante sur les routes qu’en dehors.